Mieux comprendre le syndrome de la Fée Carabosse pour renverser le sort !
réactualisé le 27 novembre 2020
réactualisé le 27 novembre 2020
Écouter : https://youtu.be/A8J_7RIO6tc
Un conte des frères Grimm
Un roi très savant se faisait livrer tous les jours un plat qui contenait de la viande de serpent blanc mais que personne n’avait jamais vu car le roi était toujours seul pour ouvrir le plat. Un jeune serviteur curieux un soir se cacha et découvrit ce que dissimulait le plat : le serpent blanc. La chair de celui-ci permettait à celui qui le mangeait de comprendre le langage des animaux. On accusa le jeune serviteur du Roi d’avoir volé une bague. Il s’aperçut alors qu’il comprenait le langage des animaux car il entendait des canards cancaner : l’un deux avait mangé la bague. Il demandait à ce qu’on égorgea le canard et qu’on lui ouvrit le ventre. Il put prouver son innocence. Et il s’en fut par les routes. Il rencontra trois animaux à qui il apporta de l’aide. Des poissons qu’il remit à l’eau, des fourmis qu’il n’écrasa pas et des corbeaux qu’il sauva de la faim en tuant son propre cheval pour les nourrir. Arrivé dans un royaume, il apprit qu’un défi existait : celui qui le réussirait pourrait épouser la princesse, l’échec, signifiant la mort. Grâce au poisson, il put ramener la bague sur le rivage. Mais la princesse orgueilleuse refusa de l’épouser et lui donna un second défi : ramasser le mil qu’elle avait renversé dans un champ : grâce aux fourmis, il réussit encore. La princesse fière trouva un troisième défi : ramener une pomme d’or de l’arbre de vie. Heureusement les corbeaux qui avaient entendu la lui ramenèrent. Le serviteur coupa la pomme en deux : ils la croquèrent et la princesse tomba amoureuse du serviteur qui put enfin l’épouser et devenir roi.
Jack et le haricot magique nous parle de chance, de défis à relever et d’évolution possible. C’est un conte qui a parcouru des millénaires mélangeant les références nordiques, grecques, chrétiennes pour nous distiller quelques précieuses leçons. L’univers est à notre écoute. Il sait nous répondre et nous tendre la main. il suffit de lui faire confiance et de laisser faire la providence puis de faire preuve d’audace. Un conte très utile dans la vie professionnelle.
Un conte reconstitué par les frères Grimm vient nous éclairer sur l’innovation dans le monde de l’entreprise. Comment l’initier ? La faire croître ? Laprotéger ? Peut-on en faire le moteur de son entreprise ? A quel prix ?
l’innovation est le véritable moteur de l’entreprise. Voilà ce que nous enseigne le conte de manière surprenante. C’est une exigence au quotidien et elle suppose un savant mélange de savoir-être et de savoir-faire de la part des équipes, véritables piliers et acteurs du changement. La reconnaissance, le partage, la justice, la bonne gouvernance sont autant d’alliés objectifs de l’innovation. Une leçon d’avenir issue du passé !
Aujourd’hui , je vous parlerai du Petit Chaperon Rouge.
Pourquoi ce conte ? Parce qu’on est bien plus fort quand on a rencontré le loup – et non ce n’est pas seulement ce que vous pensez quoique …. –
Le loup, cette partie si instinctuelle de nous-même.
Ce côté combatif et curieux qui nous incite à désobéir aux règles pour atteindre des profondeurs.
Pensez donc c’est dans son ventre que l’on va être changée à tout jamais. Mais auparavant, que de questions il aura suscité en nous auxquelles nous aurons envie de répondre, et ce, toute notre vie !
Il nous oblige à reconnaître les parties cruelles, sombres et à nous confronter avec la connaissance…Lorsqu’on émergera de son ventre, (comme pour une césarienne) on sera plus… forte, plus sage ?
Il nous oblige à nous fixer des limites mais nous apprend aussi à les dépasser… et à savoir tuer ce qui nous dévore.
http://chaperon.rouge.online.fr/grimmfr.htm
Je me suis servie de ce conte pour accompagner une personne cet été.
C’est un des contes les plus populaires. Et la version des frères Grimm est exemplaire.
Et si je m’en sers au féminin, c’est aussi parce qu’il parle bien aux femmes et demoiselles.
Celles qui flânent en écoutant le loup et qui font bien ! C’est aussi pour parler du leadership au féminin que je l’utiliserais à nouveau dans les formations de cette année.
Le Chaperon Rouge se confronte à ce qu’on lui interdit de faire : flâner, faire des pas de côté, s’intéresser à tout ce qui fait la beauté de la vie : l’amour et la vie dont elle porte fièrement les couleurs mais aussi la mort… La profondeur, les mystères… Il ne fait pas bon y fureter et pourtant, elle y sera confrontée pour son plus grand bien.
Quand à ce grand loup qui la nargue, la trompe mais l’instruit aussi, est-il comme Judas, indispensable à la réalisation du mystère ?
Ne représente-t-il pas nos peurs ? Ou plutôt ce qui nous empêche d’évoluer ou plutôt d’être nous-même et ce qui nous interdit de nous réaliser? Ces peurs qu’il nous faut rencontrer et vaincre ? Ces monstres en nous qu’il nous faut apprivoiser ? Rendre inoffensives au sein du ventre ?
Une bataille qu’il nous faut remporter, sans se soucier de ce qu’on laisse, en y mettant toute notre vigueur ?
Une victoire obtenue finalement grâce au Chasseur, notre allié (l’animus), celui qui nous rend combative et pugnace.
Rompre avec ses peurs autrement dit assimiler et digérer la force et la vitalité du loup, son appétit de la vie, sa vision acérée et en ingérer la substantifique moelle pour sortir victorieuse.
On ne ressort pas du loup comme on y est entré. On a acquis de la maturité, de la sagesse, de la patience et du courage.
Marie-Pierre Medouga
Coach de vie